Les enjeux écologiques actuels

L’humanité impose une crise sans précédent à l’ensemble du monde vivant. Les scientifiques estiment que 6 des 9 limites planétaires ont déjà été franchies, parmi lesquelles le changement climatique, le changement d’usage des sols et l’érosion de la biodiversité.

Le franchissement de ces limites est tout simplement synonyme de menace à court terme pour la survie de nos sociétés. Il nous est vital de les respecter.

Le changement d’usage des sols

Situation mondiale

Ce terme fait référence à la disparition des forêts au profit de l’urbanisation et de l’agriculture. L’étude des stocks de biomasse végétale dans le monde montre une surexploitation des ressources au cours des derniers millénaires avec une nette accélération de la dégradation au cours des derniers siècles. Actuellement, chaque terrien ne bénéficie plus que de 71 tonnes de biomasse végétale contre 400 tonnes au début du XXème siècle et 70 000 tonnes à l’époque où la Guyane était parcourue par les seuls peuples amérindiens1.

Jusqu’à quand pourrons-nous tirer sur la corde ? Les scientifiques estiment qu’il est nécessaire de conserver 75 % de la superficie forestière de l’an 1700 et de ne pas passer sous la limite critique des 54 %. Aujourd’hui seules 60 % des surfaces forestières d’avant 1 700 sont encore boisées2. La déforestation à l’échelle mondiale se rapproche dangereusement de la limite supérieure.

D’après B.Duchemin : The sustainability of phytomass-derived materials: thermodynamical aspects, life cycle analysis and research perspectives

Les enjeux en Guyane

Avec ses 55 millions d’années, la forêt amazonienne est une des plus anciennes au monde et a perduré malgré les divers changements climatiques passés. Elle a ainsi servi de refuge à la vie à travers les millénaires, ce qui explique notamment sa biodiversité extraordinaire. N’est-il pas paradoxal que certains Homo sapiens débarqués il y a à peine quelques siècles la considèrent comme un obstacle à abattre ?

Aujourd’hui 96% de la surface de la Guyane est recouverte de forêts. Le massif guyanais forme ainsi, au sein du plateau des Guyanes, et contigu au massif Amazonien, le plus grand massif forestier tropical à l’échelle mondiale.

Néanmoins, du fait de l’agriculture et de l’orpaillage, plus de 3000 ha par an ont été défrichés sur les dernières décennies3, c’est plus que la surface de Cayenne qui disparaît chaque année.

Le changement climatique

Situation mondiale

Le changement climatique est dû à une augmentation des concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère du fait des actions humaines. Le principal GES émis par nos sociétés est le CO2, aussi appelé gaz carbonique. Il est produit à chaque fois que l’on brûle du pétrole (dans nos véhicules et nos centrales électriques par exemple), du gaz, du charbon mais aussi du bois. Le changement d’usage de sols précédemment évoqué, qui conduit à brûler des forêts, est responsable d’une part importante du changement climatique actuel.

Le méthane, CH4, est le deuxième gaz le plus relargué par les activités humaines. Il est principalement rejeté par les élevages de ruminants lors de leur digestion et lorsque de la matière organique se décompose en l’absence d’oxygène.

Les impacts en Guyane

Inondation du Sinnamary, Maroni à sec, record de température à Grand Santi, montée des eaux à Awala Yalimapo : le changement climatique frappe déjà lourdement la Guyane.

Et les conséquences à venir sont littéralement apocalyptiques tandis que l’on s’approche de points de bascule irréversibles. Alors que la saison sèche s’allonge, menaçant toujours plus la production alimentaire guyanaise, si les émissions mondiales de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel, des études scientifiques envisagent jusqu’à la disparition de la forêt guyanaise tandis que le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) expose une carte où le territoire guyanais serait inhabitable d’ici la fin du siècle, en raison des conditions de chaleur et d’humidité trop élevées.

Les enjeux en Guyane

Vous avez dit “carbone” ?

Au cœur de la problématique du changement climatique, on trouve un atome essentiel : le carbone. Le carbone est un des constituants du CO2 et du CH4, ces fameux gaz à effet de serre. Les plantes, grâce à la photosynthèse, utilisent l’énergie solaire pour capturer ce carbone et le séquestrent dans leurs troncs, branches, tiges et feuilles. Les atomes de carbone représentent la moitié du poids d’un bois sec.

Ainsi, au cours des derniers millénaires, les forêts ont stocké toujours plus de carbone. A ce titre, la Guyane est un réservoir remarquable puisque, malgré un sol pauvre, elle stocke autant de carbone que la France hexagonale sur une surface forestière deux fois plus petite, soit plus de 2 milliards de tonnes. Cela représente 28 années d’émissions de carbone des territoires français au rythme actuel.

Ainsi chaque hectare de forêt guyanaise contient en moyenne autant de carbone que ce qu’un français émet en moyenne sur un siècle.

Le bois : une pile rechargeable à l’énergie solaire

L’assemblage des atomes de carbone dans les plantes permet de stocker une partie de l’énergie solaire reçue lors de la photosynthèse sous une forme biochimique. On peut donc se représenter les arbres comme des piles qui se rechargeraient à l’énergie solaire.

Lorsque l’on brûle du bois, c’est le processus inverse qui se passe : on récupère (sous forme de chaleur) l’énergie solaire stockée… et on relâche les atomes de carbone dans l’atmosphère. Ceux-ci se combinent avec l’oxygène ambiant pour reformer du CO2. Brûler du bois émet donc du CO2. Si un arbre repousse tandis qu’un arbre est brûlé, le CO2 ne s’accumule pas dans l’atmosphère. Par contre, si on brûle un arbre qui n’est pas replanté alors le CO2 reste dans l’atmosphère et contribue au changement climatique.

En Guyane, nous avons vu que plus de 3000 ha étaient défrichés chaque année, dont plus de 1000 ha pour l’agriculture. Or aucun arbre n’étant replanté pour compenser cette perte et la forêt guyanaise n’étant plus en croissance, donc ne captant plus de CO2, le carbone relâché lors de ces déboisements restera dans l’atmosphère pour des milliers d’années en contribuant au changement climatique.

Avec de l’ordre de 1,8 million de tonnes de CO2-eq4 rejetées chaque année, la défriche agricole représente le premier poste d’émission de la Guyane et émet à elle seule 1,5 fois plus de gaz à effet de serre que toutes les activités guyanaises réunies (production électrique, transport routier, industrie…). Ainsi, rapporté au nombre d’habitants, la Guyane est un territoire très émetteur, avec de l’ordre de 16 tonnes de CO2-eq rejetées par habitant et par an, loin devant ses voisins caribéens. La Guyane est aussi très loin de l’Accord de Paris et des objectifs français, qui vise une moyenne de 2 tonnes émises par habitant et par an d’ici 25 ans, pour contenir le changement climatique.

L’effondrement de la biodiversité

Situation mondiale

La biodiversité désigne la variété de l’ensemble du monde vivant organisée selon trois niveaux (diversité des gènes, des espèces et des écosystèmes), ainsi que les interactions au sein de ces trois niveaux et entre ces niveaux. Naturellement, sous la pression de la sélection naturelle, des espèces naissent et disparaissent en permanence. Mais actuellement les espèces disparaissent à une vitesse sans équivalent depuis 10 millions d’années, de sorte que l’on parle désormais de sixième extinction de masse.

La destruction des habitats, en lien avec le changement d’usage des sols précédemment évoqué, est la première cause de ces disparitions accélérées.

Les enjeux en Guyane

Au milieu du désastre planétaire, la Guyane fait partie des derniers refuges pour les non-humains en abritant des écosystèmes uniques qui sont parmi les plus riches et les plus fragiles au monde : forêts tropicales primaires très anciennes, mangroves, savanes, inselbergs et nombreux types de zones humides, alors que paradoxalement, le sol – acide – est l’un des plus pauvres au monde.

On y recense environ 5 500 espèces de végétaux dont 1 800 espèces d’arbres5 (contre 130 en métropole, on peut trouver sur 1 hectare de forêt guyanaise jusqu’à 300 essences différentes, soit plus que pour toute l’Europe), 743 espèces d’oiseaux6, 177 espèces de mammifères, 500 espèces de poissons et 109 espèces d’amphibiens.

Source : www.globaia.org

Et ce recensement n’est pas exhaustif : 60% du territoire n’a jamais fait l’objet de missions d’inventaires scientifiques. Le patrimoine écologique de la Guyane est donc toujours en cours d’inventaire, plusieurs dizaines d’espèces, nouvelles pour la Guyane, parfois nouvelles pour la science, sont encore décrites chaque année.

Source : www.guyane.developpement-durable.gouv.fr

En Guyane 4,5 millions d’hectares cumulés (soit la moitié du territoire) sont classés comme zones de protection ou d’intérêt environnemental. Plusieurs systèmes de protection ou de mise en valeur de zones exceptionnelles existent et peuvent se chevaucher.

Les enjeux en Guyane

Les espaces soumis à la réglementation

Sur le tiers sud du territoire on retrouve bien évidemment le Parc Amazonien de Guyane, seul massif amazonien de l’Union européenne et plus vaste Parc National européen. On distingue le cœur de Parc (2 millions d’hectares) de sa “zone d’adhésion” (1 million d’hectares), le premier bénéficiant de protections plus fortes.

La Guyane compte également 6 Réserves Naturelles Nationales :

  • 4 en zone littorale : Amana, Marais de Kaw-Roura, île du Grand Connétable, Mont du Grand Matoury,
  • 2 en arrière du littoral : Trinité et Réserve des Nouragues.

Il existe également une Réserve Naturelle Régionale : celle de la Montagne Trésor (RNR Trésor).

La Guyane est dotée de deux Réserves Biologiques Intégrales (RBI, zones  soustraites à la sylviculture et constituant de précieux témoins de la forêt en évolution naturelle) :

  • Petites Montagnes Tortue (entre Régina et Bélizon),
  • Lucifer / Dékou-Dékou (plus grande réserve biologique de France).

Deux Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB), visant à prévenir la disparition des espèces animales ou végétales protégées et de leurs habitats naturels, complètent ces dispositifs :

  • APPB de la montagne de Kaw,
  • APPB de la forêt des sables blancs de Mana.

Enfin, les forêts du Domaine Forestier Permanent (DFP, 2,4 millions d’ha), propriété de l’Etat, sont gérées par l’ONF avec pour contrainte de ne pouvoir “être aliénées qu’en vertu d’une loi ou par dérogation dans les conditions définies au même article” (Art L.213-1 du Code Forestier). Dit autrement, l’ONF s’efforce de maintenir une vocation forestière à long terme avec une gestion assurant le renouvellement de la ressource forestière mais aussi le maintien de services écosystémiques tels que la biodiversité, les stocks de carbone et le fonctionnement des sols.

Le DFP inclut les réserves naturelles des Nouragues et de la Trinité, les deux réserves biologiques intégrales, mais aussi les principaux massifs de production de bois du département.

Le DFP n’est pas considéré comme un bloc uniforme et certaines surfaces sont ainsi classées comme “d’intérêt écologique”, d’autres sont dédiées à la “protection physique et générale des milieux et des paysages” (usage par les populations locales, protection des berges et des captages d’eau), quand enfin certaines ont vocation à la production de bois, tout en assurant la protection générale des milieux.

Les espaces labellisés et soumis à inventaire

Au-delà des espaces soumis à la réglementation, on retrouve des zones mettant en exergue la biodiversité guyanaise. Ces zones ne constituent pas des protections réglementaires ou juridiques pas plus qu’elles n’incluent des mesures contraignantes. Elles reflètent en revanche la richesse écologique de la Guyane.

Le Parc Naturel Régional de la Guyane (672 000 ha) s’appuie sur le territoire des communes d’Iracoubo, Mana, Ouanary, Roura, Saint-Georges-de-l’Oyapock et Sinnamary. Il s’est donné pour mission de préserver et gérer durablement la biodiversité et mieux maîtriser la gestion de l’espace tout en contribuant au développement économique.

Le Conservatoire du Littoral a acquis 20 sites de Ouanary à Awala-Yalimapo dans l’objectif de les soustraire à l’artificialisation.

On retrouve également trois sites Ramsar, de la convention éponyme, qui est un label de reconnaissance international des zones humides. Ils comprennent des parties marines et terrestres : Basse Mana, Estuaire du fleuve Sinnamary, Marais de Kaw et Île du Grand Connétable.

Enfin, la Guyane s’est dotée de 175 Zones Naturelles d’Intérêt Faunistique et Floristique (ZNIEFF), un outil de connaissance permettant d’identifier les espaces naturels de plus grands intérêts écologiques et biologiques, requérant une attention toute particulière.  Les ZNIEFF représentent plus de 2 230 000 ha en Guyane soit plus du quart du territoire.

Une biodiversité sous pression humaine

Définir des périmètres de protection et reconnaître des zones de haute valeur écologique est une chose, assurer la protection des espèces qui y vivent en est une autre. Le Schéma d’Aménagement Régional (SAR) le reconnaît volontiers : “L’ensemble des mesures de police administrative correspondant à l’application des règles régissant les réserves naturelles n’est pas actuellement appliqué.” et met par exemple en avant la faiblesse des effectifs de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (10 employés) ou encore l’absence de police de l’environnement pour les APPB.

Ainsi, le long des fleuves frontaliers et du littoral, la démographie croissante conduit à une artificialisation grandissante, maîtrisée ou subie, et au développement des surfaces agricoles, rognant d’autant sur les espaces vitaux du reste du vivant.

A l’intérieur des terres, l’orpaillage fait des ravages, privant directement les animaux terrestres de leurs milieux de vie et polluant les fleuves ce qui contamine toute la vie aquatique. La chasse, à but commercial ou non, conduit aussi à la diminution du nombre d’individus aux alentours des zones artificialisées. Cette pression est accentuée au fur et à mesure que de nouvelles routes et pistes permettent de pénétrer dans la forêt.

A l’intersection de ces enjeux : les forêts

Changement climatique, effondrement de la biodiversité, changement d’usage des sols, on voit que les forêts concentrent les enjeux environnementaux et que leur santé conditionne la nôtre. Le règlement européen sur la déforestation pose ainsi un constat très clair résumant tout l’intérêt de protéger nos écosystèmes :

(1) Les forêts présentent de multiples avantages sur le plan environnemental, économique et social, notamment le bois et les produits forestiers non ligneux ainsi que les services environnementaux indispensables à l’humanité, puisqu’elles abritent la plus grande partie de la biodiversité terrestre de notre planète. Elles assurent des fonctions écosystémiques, contribuent à protéger le système climatique, produisent de l’air pur et jouent un rôle essentiel dans la purification des eaux et des sols ainsi que dans la rétention de l’eau et la recharge des nappes. Les grandes zones forestières constituent une source d’humidité et contribuent à empêcher la désertification des régions continentales. En outre, les forêts fournissent des moyens de subsistance et des revenus à environ un tiers de la population mondiale et la destruction des forêts a de graves conséquences sur les moyens de subsistance des personnes les plus vulnérables, notamment les populations autochtones et les communautés locales fortement dépendantes des écosystèmes forestiers. Par ailleurs, la déforestation et la dégradation des forêts réduisent la disponibilité de puits de carbone essentiels. La déforestation et la dégradation des forêts augmentent également la probabilité de contact entre les animaux sauvages, les animaux d’élevage et les êtres humains, ce qui accroît le risque de propagation de nouvelles maladies et les risques de nouvelles épidémies et pandémies.

(2) La déforestation et la dégradation des forêts progressent à une vitesse alarmante. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que 420 millions d’hectares de forêts, ce qui représente environ 10 % des forêts qui subsistent dans le monde, soit une superficie plus vaste que l’Union européenne, ont disparu dans le monde entre 1990 et 2020. La déforestation et la dégradation des forêts sont également des facteurs importants du réchauffement climatique et de la perte de biodiversité, les deux défis environnementaux les plus importants de notre époque. Et pourtant, chaque année, le monde perd 10 millions d’hectares de forêts. Les forêts subissent également de plein fouet le contrecoup du changement climatique, et il faudra surmonter de nombreuses difficultés pour assurer l’adaptabilité et la résilience des forêts au cours des prochaines décennies.

(3) La déforestation et la dégradation des forêts contribuent à la crise climatique mondiale de diverses façons. Avant tout, elles entraînent une hausse des émissions de gaz à effet de serre en raison des incendies de forêt associés, ce qui supprime de manière permanente des capacités en puits de carbone, diminuant la résilience au changement climatique de la région concernée et réduisant considérablement la biodiversité dans celle-ci ainsi que sa résilience face aux maladies et aux organismes nuisibles. La déforestation est à elle seule responsable de 11 % des émissions de gaz à effet de serre, comme l’indique le rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur le changement climatique et les terres émergées de 2019.

(4) La crise climatique induit une perte mondiale de biodiversité et cette perte aggrave le changement climatique : ces deux phénomènes sont donc inextricablement liés, comme l’ont confirmé des études récentes. La biodiversité et des écosystèmes sains sont essentiels à un développement résilient face au changement climatique. Les insectes, les oiseaux et les mammifères agissent en tant que pollinisateurs et disséminent les semences, pouvant de ce fait contribuer, directement ou indirectement, au stockage plus efficace du carbone. Les forêts assurent également la reconstitution continue des ressources en eau et permettent de prévenir les sécheresses et leurs effets néfastes pour les communautés locales, notamment les populations autochtones. Une réduction drastique de la déforestation et de la dégradation des forêts, ainsi que la restauration systémique des forêts et d’autres écosystèmes, est la seule solution fondée sur la nature qui puisse être apportée à grande échelle en matière d’atténuation du changement climatique.

(5) La biodiversité est essentielle pour la résilience des écosystèmes et les services que procurent ces derniers au niveau local et mondial. Plus de la moitié du produit intérieur brut mondial repose sur la nature et les services qu’elle fournit. Trois grands secteurs économiques – la construction, l’agriculture et l’agroalimentaire – sont tous fortement dépendants de la nature. La perte de biodiversité menace la durabilité des cycles de l’eau ainsi que les systèmes alimentaires et, partant, la sécurité alimentaire et l’alimentation. Plus de 75 % des types de cultures alimentaires dans le monde dépendent de la pollinisation animale. En outre, plusieurs secteurs industriels sont dépendants de la diversité génétique et des services écosystémiques, qui constituent des intrants essentiels pour leur production, notamment celle de médicaments, y compris les antimicrobiens.

(6) Le changement climatique, la perte de biodiversité et la déforestation sont des problèmes mondiaux de la plus haute importance, ayant des implications pour la survie de l’humanité et les conditions de vie durables sur Terre. L’accélération du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la dégradation de l’environnement, ainsi que les exemples tangibles de leurs effets dévastateurs sur la nature, les conditions de vie des populations et les économies locales, ont conduit à la reconnaissance de la transition écologique en tant qu’objectif crucial de notre époque et en tant que question d’égalité de genre et d’équité intergénérationnelle.


Références

1. Duchemin : The sustainability of phytomass-derived materials: thermodynamical aspects, life cycle analysis and research perspectives

2. Commissariat général au développement durable : Limites planétaires

3. Mission d’évaluation des gisements et des modes de production de la biomasse pour la production électrique dans les zones non interconnectées : Rapport

4. Équivalent CO2 (CO2-eq) : unité permettant de comptabiliser les émissions de gaz à effet de serre. En effet, le CO2, bien que majoritaire, n’est pas le seul gaz à effet de serre rejeté par les activités humaines. Ainsi l’équivalent CO2 d’une émission de gaz à effet de serre est la quantité de dioxyde de carbone (CO2) qui provoquerait la même capacité à retenir le rayonnement solaire sur une période donnée. Par exemple, une tonne de méthane (CH4) rejetée dans l’atmosphère est comptabilisée comme 28 tCO2-eq sur 100 ans (les propriétés physico-chimique de ce gaz font qu’ils retient 28 fois plus d’énergie solaire que le CO2 durant un siècle). Pour en savoir plus.

5. Fondation de l’université de Guyane et de l’Agence de la transition écologique : Les cahiers de l’adaptation n°4

6. Comité de l’homologation en Guyane : Liste des Oiseaux de Guyane – version mars 2022